The Long War
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The Long War

Bienvenue à Strasbourg, en 2018, alors que la France vient de plonger dans une sanglante guerre civile. Saurez-vous survivre à cette situation intenable ?
 
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 Contexte historique

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Maître du Jeu
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Maître du Jeu


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MessageSujet: Contexte historique   Contexte historique I_icon_minitimeDim 28 Fév - 11:46

Contexte historique

Les événements décrits dans ce texte ont été écrits bien avant les dates indiqués. Toute ressemblance avec des événements réels serait purement fortuite.

Ce n'est pas l'envie de foutre la campagne de certains candidats (de tous en fait) en l'air qui nous a manqué, mais par égard pour la pérennité du forum, nous avons changé les noms des personnalités politiques éventuellement citées.

Forces Politiques en présence en 2016
La plongée dans la guerre civile Française trouve en réalité ses fondements dans les années 2016-2017, avec les élections présidentielles devant se produire courant Mai 2017. C'est à cette période que les forces politiques qui causeront l'explosion de la guerre civile se sont cristallisées. Ainsi, elles se démarquaient à l'époque autour de trois grands axes politique. A l’extrême-droite, autour du Parti National Français de Jean-Jacques Tefourait existait alors un axe nationaliste fort et dur, aux tendances racistes et islamophobes prononcées qui avait lentement stabilisé sa force politique et électorale pendant les années précédentes, lors de différentes élections partielles d'importance. Ce parti commençait sérieusement a être considéré comme un potentiel parti de gouvernement, bien que les erreurs politiques et les fautes de gestion graves se multipliassent parmi ses rangs, relayées, toujours trop discrètement par les médias. Dans les faits, il était alors estimé comme "peu probable" que ce Parti, s'il atteignait les rennes du pouvoir, soit en mesure de gouverner la France. En outre, on estimait d'ailleurs que cette accession au pouvoir allait être rendue difficile par le poids politique réel du Parti National Français. S'il atteignait le score impressionnant de 30% à 35% des voies lors des premiers tours de presque toutes les élections, ce qui en faisait le premier parti de France, il ne parvenait jamais à agréger autour de lui les voies de la droite Républicaine, le privant donc d'un important réservoir de voies lors des seconds tours, et stabilisant son score autour de 35% à 40%.

Le second axe politique, formé par le Parti Populaire Français, de Droite Conservatrice et Républicaine, et le Parti Social, historiquement de gauche socialiste, mais désormais considéré par le corps électoral Français comme issu de la gauche sociale-libérale, peut être considéré comme celui rassemblant les "Partis Politiques traditionnels". Ces deux partis se partageaient ainsi environ 30 à 45% du corps électoral Français selon les élections, depuis la présidentielle de 2007. Mais si le Parti Populaire Français avait déçu lors du mandat 2007-2012, avec la Présidente Juliette Kuzincsky, fille d'immigré polonaise aux positions ultra-libérales et très sécuritaire, le Parti Social se chargea de décevoir son propre électorat lors du Mandat 2012-2017, en adoptant très clairement une ligne profondément libérale, axée sur d'importants progrès sociaux et changements aux niveaux des droits naturels des citoyens (Liberté d'Expression, Droits numériques, Mariage pour tous), mais de nombreuses stagnations, voire reculades, sur les questions des droits réels (Droits économiques, Accès à l'éducation, à la Santé, recul des inégalités). Ainsi, en 2016, le Président Jules Aubré était devenu le président le plus impopulaire de toute l'Histoire de la cinquième république, et son parti ne récolta que 15% des voies au premier tour des élections partielles de 2015 (mais le PPF ne fit pas beaucoup mieux en n'obtenant qu'un modeste 20%). Si le second tour fut un affrontement serré entre PFF et PS, avec le Parti National Français comme outsider menaçant, personne ne se remémora le résultat final, en demi-teinte, et tout le monde garda en tête la débâcle du premier tour.

Le troisième axe politique n'était qu'un axe politique en formation en 2016. Et c'est probablement parce qu'il n'était qu'en formation que les choses tournèrent aussi mal par la suite. Cet axe se composait à l'époque de la Gauche Écologiste, des reliquats de l'ultra-gauche communiste à la Française, des déçus du Parti Social, mais aussi d'un certain nombre d'associatifs issus de la société civile, d'Internautes, et de Syndicalistes, l'ensemble formant une foule désorganisée, vivant principalement sur les réseaux sociaux et sur internet, et ayant des opinions politiques contradictoires quoique convergentes. Abstentionnistes, dépités, communistes, anarchistes, Radicaux en tout genre, constituaient ce groupe politique qui ne prenait jamais la parole par l'intermédiaire d'un seul porte-parole, mais par le biais de mouvements de masse, d'expressions artistiques, et de buzz, par nature incontrôlables, mais révélant l'existence d'un mouvement de fond, potentiellement vaste et puissant. De fait, il était souvent observé par les médias avec un mélange de sympathie condescendante, de mépris, et de peur, car considéré comme relevant de l'ultra-gauche, donc désireux de bouleversé l'ensemble des codes et des normes sociales établies.

Une femme s'en démarquait néanmoins particulièrement, car elle avait été l'une des première à quitter le Parti Social en dénonçant son virage social-libéral : Hélène Dufrechou. De fait, elle se considérait comme la porte-parole historique de ce mouvement, à la tête de son Nouveau Front Socialiste, et cristallisait sur elle à la fois l'attention et l'admiration d'une part importante des vieux militants syndicaux et politique, mais aussi les critiques et les attaques des déçus du Parti Social et de la Gauche Écologiste ainsi que des représentants de la société civile. Les premiers lui contestaient un éventuel leadership car ils estimaient qu'une légitimité historique n'est, en rien une légitimité politique, et que seules les urnes peuvent donner cette légitimité (qu'ils estimaient pouvoir remporter au travers d'une primaire de la gauche début 2016). La Société Civile lui contestait cette légitimité au titre qu'elle était issue de l'ancien système des partis, donc de l'ancienne classe politique, duquel elle se méfiait, le considérant comme un vecteur d'embrigadement des masses.
La campagne électorale de 2016-1017 : Un contexte de violences exacerbées
Le contexte politique Français était donc déjà tendu au travers de la cristallisation de ces différentes, mais les mouvements qui affectaient la société contribuaient en plus à créer une situation de violence sociale, politique et économique qui poussait certains commentateurs à déclaré la France de ces années comme "la plus raciste de son histoire".

Les attentats terroristes de 2015 avait naturellement déjà créer un contexte, faussé, de sursaut "patriotique et républicain" qui profitait surtout à la Droite Conservatrice et au Parti National Français. Mais la pression migratoire exercée par les réfugiés qui fuyaient les guerres de Syrie et de Libye ajoutait en outre à ce contexte politique une série d'arguments qui favorisaient les discours xénophobes et racistes en rejetant toujours la faute sur les immigrés. Enfin, l'inversion de la courbe du chômage qui n'arrivait pas en dépit d'une croissance économique de prêt de 1,7% en 2016, et la hausse constante des inégalités accompagnait le tout d'une situation de misère économique qui nourrissait à la fois la peur du déclassement des classes moyennes (principaux électeurs du Parti National Français), et les rancœurs des populations les plus pauvres contre les immigrés, même légaux, et les descendants d'immigrés.

La campagne électorale de 2017 est donc marquée par un contexte de violence extrême. D'un côté en effet, certains groupuscules d’extrême droite s'en vont littéralement mener des expéditions punitives dans les quartiers populaires pour traquer les "jeunes racailles". Ils mènent des actes qui s'apparentent à du harcèlement, du racket contre certains commerçants, et des passages à tabac et lynchage qui feront plusieurs morts dans l'année. De l'autre, les fils et filles d'immigrés s'organisent avec leurs propres bandes pour se défendre, et vont également semer le chaos et la zizanie dans les meetings du Parti National Français, avec l'aide de mouvements de l'ultra-gauche, anarchistes et communistes. Ces actions conduisent à un renforcement de la protection policière autour des meetings du Parti National Français, et à une véritable campagne tournée contre la police nationale sur internet, taxant ces derniers de "CRS-SS" et de "milice du capital" (un vieux slogans que l'on trouvait déjà dan les manifestations, mais qui ne s'était jamais aussi largement entendu parmi la population). En effet, l'impression d'une politique de "deux poids deux mesures" alors que les jeunes des banlieues sont contraints de se défendre seuls est particulièrement prégnante à gauche.

Dans la campagne elle-même, la situation est naturellement très violente. Les groupes de militants faisant campagne pour Dufrechou, l'ultra-gauche et la société civile, ayant lancé une vraie campagne de l'abstention, et les militants du PNF en viennent régulièrement aux mains lorsqu'ils se rencontrent sur le terrain, quand ils ne mènent pas directement des actions coups de poing les uns contre les autres pour attaquer les militants pendant leurs opérations de diffusion de tracts et de rencontre avec les électeurs. Certains abords des halls de meeting et de palais des congrès se transforment même en lieu de batailles rangées entre militants des deux bords et forces de l'ordre, et beaucoup de Français craignent une hausse notoire de l'insécurité.

Hors les militants du PNF, que ce soit parce qu'ils s'arrangent pour être toujours sur la défensive en public, ou parce qu'ils bénéficient d'un certain appui tacite d'une partie des forces de l'ordre, ont très largement la main haute sur cette "petite guerre", et Dufrechou et ses militants sont plus discrédités qu'autre chose dans l'histoire, étant présentés comme des "racailles" menaçant la sécurité du pays. Il faut également ajouté à cela, le fait que les décisions de justice rendues lors de ces affaires sont très régulièrement défavorables aux forces de la gauche.

Ainsi, le Dimanche 7 Mai 2017, au soir du premier tour de l'élection présidentielle, les 5 Candidats principaux de cette élections sont-ils départagés par un scrutin qui fait la part belle à l'abstention. Prêt de 38% des Français ne se sont pas déplacés : pour une présidentielle, c'est une première. Mais à cela s'ajoute la difficulté de compter les voies de tout le monde car certains bureaux de votes, en dépit d'une protection policière renforcée, ont été la proie de heurts entre groupes politiques de tout bords. Les votes seront remis au lendemain et ce n'est que le 8 Mai que finalement, les scores des candidats sont révélés :

  • Hélène Dufrechou (12% des suffrages exprimés, 7,44% des voies totales), à l’extrême-gauche, est au coude à coude avec son rival de la Gauche Écologiste, Edouard Auguen (10% des suffrages exprimés, 6,2% des voies totales). La seule présence de ces deux candidats révèle bien une chose : le camp de la gauche socialiste est plus que divisé. Écologistes et Communistes tiennent le haut du panier parce qu'ils détiennent des partis politiques structurés, tandis que les forces de la société civile et les déçus du Parti Social ne soutiennent que de bout des lèvres l'un ou l'autre candidats, quand ils n'ont pas carrément fait campagne pour l'abstention.
  • Juliette Kuzincski, pour le Parti Populaire Français, ne s'en sort pas beaucoup mieux, ne réunissant qu'à peine 15% des suffrages exprimés (9,3% des voies totales), la majorité des voies de la droite s'étend reportées sur Jean Jacques Tefourait.
  • Jules Aubré, le président sortant, du Parti Social Français atteint difficilement les 20% des suffrages exprimés (12,4% des voies totales), ce qui lui garantit une place au second tour.
  • Jean Jacques Tefourait apparaît comme le principal homme fort de cette élection, en tête avec 37% des suffrages exprimés (22,94% des voies totales).
  • Les 6% des suffrages restant (3,72% des voies totales) sont partagés entre des micro-partis, principalement issus du centre et de l'ultra-gauche.

Le second tour oppose donc Jules Aubré à Jean Jacques Tefourait. Hélas, pendant l'entre-deux tours, Tefourait et Kuzincski annoncent qu'ils sont parvenus à un accord pour constitué un gouvernement en cas de victoire, ce qui lève un véritable tolé au sein du Partie Populaire Français, dont l'aile gauche continue à appeler à voter Jules Aubré au nom du Front Républicain, tandis que l'aile droite défend la ligne de l'alliance avec l'extrème droite. De plus en plus de responsables politiques quittent le parti.

Pour Jules Aubré la situation n'est guère mieux. Si Edouard Auguen appelle à le soutenir, pouvant donc lui faire espérer un report de voix, Dufrechou déclare ne soutenir ni l'un, ni l'autre candidat, mais appelle tout de même à aller voter. Pourtant, même avec ces deux alliés, Aubré n'est pas sûr de remporter l'élection.

L'entre-deux tours, enfin, est marqué par une recrudescence de manifestations et de mouvements de violences et d'émeutes. Alors que d'un côté, l’extrême droite célèbre déjà sa victoire par des défilés et des démonstrations de force, les militants du Parti Social manifestent une fois de plus pour pousser les abstentionnistes à voter, quand ces derniers manifestent également pour pousser à s'abstenir. Leur but ? Créer une première en ayant, au second tour, une élection dominée à plus de 50% par l'abstention, ce qui, ils l'espèrent, pousseraient les autorités à l'annuler. Ces multiples cortèges ne manquent pas, bien sûr, de s'improviser dans toutes les villes de France, tournant donc régulièrement en émeutes, et en bagarres de rues d'une extrême violence (on dénombre 23 morts, plus de 700 blessés et pas moins de douze milles interpellations pendant les deux semaines de campagne durant ces émeutes).

Mais au second, l'abstention a effectivement reculé, à 35% des votants, tandis que Jean Jacques Tefourait arrive en tête avec 50,6% des voies, contre 49,4% pour Jules Aubré. En termes de votant pourtant, Jean Jacques Tefourait ne pourra jamais se targuer d'avoir la majorité des Français avec lui, puisqu'il ne dispose que de 32,89% des votants l'ayant effectivement soutenu (Aubré ayant pour sa part 32,11% de soutiens).

L'Après élection : une explosion de violences
Dès le dimanche soir, à peine quelques minutes après l'annonces des élections, des rassemblements ont lieu un peu partout en France pour exiger que le Conseil Constitutionnel prenne la décision d'annuler le processus électoral, et ce, notamment dans les grandes villes, comme Strasbourg, Paris, Lille, Lyon, Marseille, Renne, Brest, Bastia, Bordeaux, Toulouse ou encore Nice et Montpellier. Ces rassemblements restent, étonnamment très paisibles, car c'est d'avantage un sentiment d’étonnement, et de stupeur qui domine la gauche et l’extrême gauche française, qui s'annonçaient tout de même à une victoire de Jules Aubré.

En revanche, la situation est extrêmement différente dans les banlieues et les cités, ou l'élection de Jean Jacques Tefourait déclenche une vague de violence à l’extrême gravité. Toute la nuit durant, les combats entre les forces de l'ordre et les jeunes des banlieues tournent à un niveau de violence encore jamais atteint et la contestation est générale.

Pendant la semaine qui suit, les préfectures de police sont débordés par la gestion de la situation dans les banlieues, tandis que les rassemblements pacifiques se poursuivent dans les centres-villes. Les appels au calme des dirigeants des différents grands partis ne sont pas suivis, et le Conseil Constitutionnel suspend le processus de transition démocratique, laissant pour l'instant Jules Aubré au pouvoir, afin de gérer la crise. Hélas, les choses empirent, le Président est obligé d'appeler l'armée à la rescousse dans les banlieues, car dans les grandes villes, l'annonce du conseil constitutionnel déclenche les protestations des groupes fascisants et de l’extrême droite, qui manifeste à son tour, et des heurts commencent à s'étendre jusqu'aux centres-villes entre les groupes de gauche et d’extrême-gauche, dégénérant en véritables émeutes dans lesquelles les forces de l'ordre ne savent plus ou donner de la tête.

Pendant plusieurs jours, la situation de tensions sociales est au plus mal. A Paris, des manifestant d’extrême-gauche comme d’extrême-droite tentent à plusieurs reprises de s'emparer du Palais Bourbon, du Palais de Matignon et de l'Elysée. Chaque fois, ils sont mis en déroute par les forces de l'ordre, et Jules Aubré comme Jean Jacques Tefourait sont évacués de la capitale. Il en va de même pour tout les parlementaires, membres du gouvernement et sénateurs, qui se rendent à Versailles ou ils exerceront provisoirement le pouvoir. Quand aux élections législatives, qui devaient se tenir en Juin et Juillet, inutile de dire qu'elles sont suspendues.

Finalement, le 31 Mai, Jules Aubré décide de franchir un seuil dans le système constitutionnel de maintien de l'ordre qui n'avait pas été franchi depuis le coup d'Alger. Il appelle les réserves et décrète l'Etat de Siège, et l'occupation par l'Armée des principales grandes villes Françaises.

L'arrivée dans les rues des principales villes de camions bondés de militaires fige donc la situation politique et sociale en interdisant désormais à tout citoyen de sortir de chez lui sans permis, et en assurant un contrôle permanent de la population. Pourtant, malgré ce contrôle drastique des villes, dans les banlieues, des heurts continuent à éclater entre jeunes et militaires, avec une violence décuplée, et l'on commence à entendre, aux informations, des histoires d'affrontements à l'arme de guerre dans certains quartiers, et des images n'ayant rien à envier à des scènes de guerre civile.

Pendant ce temps, à Paris, les grands candidats de l'élection présidentielle tentent de discuter et de négocier un accord politique pour déverrouiller la situation. Et nombre d'entre eux semblent se rallier à l'idée d'une annulation pure et simple de l'élection, sauf le Parti National Français, qui lui, souhaite un gouvernement d'Union Nationale le temps de résoudre la crise (ce que la gauche refuse). Tefourait décide donc, le 7 Juin 2017 de sortir son atout final, en faisant entériner de force le résultat de l'élection par un coup de force.

Depuis 2016, le Parti National Français disposait en effet de certains relais dans la Légion Étrangère et les Corps de Parachutistes de la Grande Muette (L'Armée Française), qui s'était pour l'instant contentée de remplir sa mission et d'agir par pur légalisme. Avec ses contacts militaires, il s'arrange pour que la ville de Versailles soit majoritairement sécurisée par les Légionnaires et les parachutistes. Et à neuf heures du matin, Tefourait se présente devant Luc Marouin (le Président du Conseil Constitutionnel nommé en 2016 par Jules Aubré) avec une "solution" qu'il lui demande "d'entériner" ... accompagné des deux généraux en charge de la sécurité à Versailles. Il constituera un gouvernement en alliance avec Kuzincsky, et mettra sur pied une assemblée parlementaire élue à la proportionnelle selon les résultats du premier tour, respectant ainsi la volonté populaire, et donnant lieu à une direction démocratique du pays. Le coup de pression fait effet et Marouin entérine la proposition de Tefourait, ce qui déclenche automatiquement un concert de protestation à l’extrême-gauche.

La seconde commune de Paris
A la suite de ce "coup" (qui n'en est pas forcément un selon les points de vues), Hélène Dufrechou et Edouard Auguen et Emmanuel Gauan (le Maire de Paris, issu du Parti Social) décident cependant de ne pas reconnaître ce gouvernement, et rencontrent le 8 au matin les généraux De Castadieu et d'Arroussan, responsables respectivement de la Région militaire de Paris et de la Garde Républicaine, afin de voir ce qu'ils pensent de cette action. Car Dufrechou l'a bien compris, brutalement, Tefourait et Kuzincsky viennent de faire passer un conflit politique fonder sur un rapport de force plus ou moins désarmé, à un rapport de force armé. Et dans ces conditions, savoir dans quel camp se placeront la Police et l'Armée devient vital pour la force réelle de chaque parti.

De Castadieu et d'Arroussan sont, il est vrai, connus pour être des personnalités plutôt conservatrices, voire Royaliste dans le cas de De Castadieu, mais l'un et l'autre sont aussi de profonds légalistes qui ont toujours respecté la neutralité de l'Armée. Dufrechou et ses alliés parviennent donc à leur faire admettre que le coup de Tefourait n'est pas conforme à la constitution de la Cinquième République, et donc que dans les conditions d'un tel blocage politique, il faut faire annuler l'élection et rappeler le peuple aux urnes l'année suivante, en maintenant l'Etat de Siège jusque là. En protestation, De Castadieu et d'Arroussan acceptent d'ouvrir le Palais Bourbon, l'Elysée et Matignon aux manifestants, afin qu'ils puissent les occuper en signe de protestation, tandis que depuis la Mairie de Paris, Dufrechou, Auguen et Gauan annoncent au pays refuser le "Coup" de Tefourait, et toujours reconnaître Jules Aubré comme Président de la République, jusqu'à annulation de l’élection par le Conseil Constitutionnel. Aubré et Marouin, toujours à Versailles à l'heure de la proclamation, resteront désespérément silencieux pendant les semaines qui suivront.

De facto néanmoins, ces deux décisions entraînent la polarisation du climat politique Français entre les partisans d'un camp et de l'autre. Ceux qui acceptent le compromis imposé par Tefourait commencent déjà à céder à Versailles, et une frange non contestable de chacun des partis représentés s'efforce de constituer un parlement largement dominé par le Parti National Français. Seule l’extrême gauche refuse catégoriquement de participer à ce gouvernement, et les quelques hommes politiques qui choisissent tout de même de participer à l'expérience ont énormément de mal à trouver des candidats viables pour siéger sur les sièges qui leurs sont attribués. Prêt de 22% des députés, issus de la Gauche Écologiste et du Nouveau Front Socialistes ne sont donc en fait en aucun cas des députés formés et prêt à remplir leurs missions, ce qui facilite grandement la direction du gouvernement par le PNF, puisque ni le Parti Social, ni le Parti Populaire, ne sont capable de s'opposer à lui sur les bancs de l'assemblée. Si le PPF est son allié sur de nombreuses questions, il est par ailleurs incapable de modérer les positions du PNF sur les thèmes qui marquent ses positions historiques (immigration et sécurité notamment).

De l'autre côté, le "Gouvernement" de Dufrechou, se fait simplement appelé la Commune de Paris. S'il occupe le Palais Bourbon, l'Elysée et Matignon, pour en interdire l'accès aux responsables politiques de Tefourait, il n'y siège pas pour bien montrer qu'il n'est pas le gouvernement de la France. Il est en réalité constitué par un comité de Salut Public constitué du Conseil Municipal Parisien, et des principaux leaders de l'opposition Parisienne, à savoir Dufrechou et Auguen. Il n'existe aucune autorité centrale qui unifie ses partisans, et de nombreuses villes qui rejoignent son "camp" choisissent également ce même modèle de gouvernement. Ainsi, les communes de Lille, Strasbourg, Bordeaux et Lyon sont les premières à rejoindre l'autorité gouvernementale de Dufrechou. Hélas, cette fracture semble résolument devoir conduire le pays à un conflit politique extrêmement grave.

Le virage du conflit militaire est franchi lorsque Tefourait ordonne aux Régiments de la Légion Étrangère qui suivent ses ordres de déloger les insurgés Parisiens de la Capitale et des institutions du pouvoir, par les armes s'il le faut, le 22 juin.

La Légion Étrangère encercle alors difficilement l'agglomération Parisienne. Elle manque en effet d'effectifs (à peine 12 000 hommes). Malgré tout, elle progresse rapidement le long des principaux axes de cette dernière, jusqu'à être bloquée aux portes de Paris par les troupes de la Région Militaire de Paris, aux ordres de Castadieu et la Garde Républicaine aux ordres de Daroussan. Le face à face est particulièrement impressionnant, puisque pour la première fois depuis le début de la crise ce sont deux véritables armées, équipées comme telles, qui se font face dans un véritable dispositif militaire, constitué d'obstacles antichars, de palissades de sacs de sable, de barbelés, de nids de mitrailleuses et de snipers, qui se font face.

Pendant trois jours, De Léry, le commandant des forces de la Légion Étrangère, hésite à tirer le premier coup de feu, qui plongerait le pays dans la guerre civile. D'autant qu'il n'est pas certain d'avoir affaire à une simple rébellion de la part de Paris, et qu'il craint qu'effectivement, d'autres régions Militaires ne se soient rangés au camps des insurgés. Cependant, durant ces trois jours, les troupes de l'Armée de l'Air et de la Marine choisissent de se ranger au camp des Versaillais et du PNF, tandis que dans l'armée de Terre, seules les Régions Militaires de Bretagne et d'Aquitaine ont prit le Parti des Communards, au nom du légalisme Républicain de l'armée.

A partir de là, De Léry est rassuré, d'autant que le Commandant Armand Pierre, de la base du Bourget, lui assure un appui aérien en cas de besoin, et que la communauté internationale, depuis un mois, ne fait que multiplier les appels au calme sans que cela n'ait l'air menaçant de quelque manière que ce soit. Pourtant, il continue d'hésiter, ne voulant pas être considéré par l'Histoire comme l'homme qui a déclenché la guerre civile Française. Hélas, une nuit, un des tireurs d'élites de la Garde Républicaine, dans le quartier de la Défense, abat un soldat de la Légion Étrangère qui s'était un peu éloigné de son poste. Le coup de feu retentit dans toute la défense, et les deux camps, extrêmement tendus par une semaine de face à face, ouvrent le feu. L'instant d'après, la bataille de Paris éclate.
Vers la bataille de Strasbourg
La guerre civile se propage, à partir de là, à tout le pays. Elle recoupe des réalités diverses, mais de manière générale, les combats sont très inégaux et largement en faveur des Versaillais. Ces derniers peuvent en effet compter sur l'appui massif de la majeure partie de l'armée de Terre, de l'ensemble de la marine (à l'exception des navires stationnés en Bretagne et sur la côte Atlantique, saisies par les troupes Rebelles de ces régions), de la quasi-totalité de l'armée de l'air, de presque toute la police et la gendarmerie, ainsi que d'une force paramilitaire appelé "La milice", qui a appris, au cours du conflit, à se faire d'avantage craindre par les civils qui auraient le malheur d'aider les Rebelles, que par les Rebelles eux-mêmes. Ces forces disposent d'un matériel important et extrêmement efficace, comprenant des moyens aussi bien terrestres qu'aériens et navals. Toutefois, l'embargo sur les armes appliqué à la France dès le milieu du Mois d'Octobre 2017 a finit par rendre bon nombre des armes les plus modernes, basés sur les technologies américaines notamment, totalement inopérantes.

De l'autre côté, la Rébellion dispose bien sûr de l'appui de certaines divisions de l'armée de Terre, mais également de l'aide de la Garde Républicaine. Toutefois, le gros de ses forces se constituent de forces paramilitaires et de milices locales assemblées à la va-vite après l'éclatement de la bataille de Paris. Au cours du conflit, la Rébellion a également noué le contact avec certains gangs et groupes de la criminalité organisée qui pouvaient pré-exister dans les banlieues, et dont les membres ont choisi de donner un sens politique à leur lutte. Globalement, si la Rébellion des communes disposait, au départ, d'un large appui de la population, les multiples réquisitions, et les contraintes de la guerre que la Rébellion fait subir à la population, les ont, à termes, coupé d'une partie de leurs bases.

Entre Juillet et mi-octobre 2017, l'essentiel du conflit se déroule toutefois dans les rues de Paris, ou, une fois les fortifications extérieures enfoncées, les troupes de la Légion Étrangère ont put progresser sans rencontrer de réelle opposition. Les centres du pouvoir sont repris avant le 15 Août, et les Versaillais s'installent à nouveau à Paris une quelques jours plus tard. Mais c'est dans la grande couronne que se poursuivent les combats, ou, dans les grands ensembles, les troupes de la Rébellion ont trouvé de nouveaux relais et de nouveaux alliés au sein des jeunesses issues de l'immigration. Les combats à base de pierres, grenades lacrymogènes et cocktail molotov qui avaient empoisonné les mois de Mai et de Juin ont maintenant céder à des tirs à l'arme de guerre, tandis que les troupes de la garde Républicaine et de la Région Militaire de Paris, qui devaient autrefois contrôler ces populations, ont cette fois décidé de combattre à leurs côtés en une collaboration difficile.

Ailleurs en France, l'Aquitaine, la Charente et la Bretagne ont choisi le camp de la Rébellion, et le contrôle des forces Rebelles sur ces territoires est particulièrement fort. Si l'on excepte Saint-Nazaire et Brest, ou certains régiments de l'infanterie de marine continuent de lutter contre la Rébellion au nom du gouvernement Tefourait, la plupart des villes et des territoires de la région ont globalement massivement rejoint les rangs de la Rébellion. Ailleurs en France, quelques grandes villes, à l'image de Strasbourg, Lille, Lyon, Dijon, Toulouse, Montpellier ou encore Orléans, Tour, Anger et Nancy, sont dirigés par des Maires ayant choisi le camp des communes et organiser leurs propres milices. Mais elles sont assiégées unes à unes par l'armée régulière, et les Rebelles sont bien souvent contraint d'établir des maquis comme dans les Ardennes, le Jura ou les Vosges (ou la survie de ces maquis est cependant largement menacé par l'absence de soutien populaire), ou encore les Pyrénées, les Alpes et le Massif Central, ou l'établissement de ces maquis est cependant beaucoup plus sérieux.

Parmi les régions en guerre civile, l'Alsace est un cas particulier. La région a toujours été habitée par une population très conservatrice, mais historiquement proche de la Droite des Chrétiens-Démocrates, ou des Gaullistes Sociaux et même si l’extrême droite y avait gagné d'importants soutiens dans les années précédentes, elle n'était jamais parvenue à s'imposer comme majoritaire. Aussi, la population ne soutient-elle qu'à demi-mot le gouvernement central, et l'agglomération Strasbourgeoise, historiquement à gauche, l'est restée. Son Maire fut l'un des premiers à rejoindre le mouvement des communes et parvint même, avec l'aide du Préfet de la ville, à organiser très rapidement une milice armée pour protéger sa ville : la Garde Rhénane, laquelle s'appuie aussi bien sur des groupes d'irréguliers issus de la gauche radicale et de l’extrême-gauche, un certain nombre de bataillons frontaliers de l'armée régulière ayant rejoint la Rébellion, et des groupes et bandes organisées dans les quartiers populaires, qui ont décidé de prendre les armes dans le camp de la ville. La ville est de plus, protégée des offensives de l'armée centrale par des maquis bien implantés dans les Vosges Alsaciennes, notamment constitué par des milices de droite modérée, et soutenus depuis Strasbourg par la commune. Les cols de Saverne, Villé, Shirmeck ou encore Sarreguemines sont ainsi bien gardés et difficile à franchir pour une armée régulière qui ne dispose pas d'arrière pays véritablement sécurisés, du fait, notamment des maquis communistes Lorrains, Francs-Comtois et Ardennais.

Mais à compter de Novembre 2017, les jeunes socialistes Allemands décident de s'engager plus sérieusement dans la guerre civile française, et mettent en place des filières de contrebande d'armes et de munitions à destination des Strasbourgeois, qui tentent de solidifier leurs réseaux en nouant des contacts avec tout les maquis du Grand Est. De plus, Strasbourg devient un point d'entrée, via les ponts sur le Rhin pour des ravitaillements humanitaires à destination de la population civile qui pourraient permettre à la Rébellion, dans l'Est, de s'établir durablement et efficacement contre les forces du Régime. Dès lors, pour Tefourait, De Léry et son Etat-Major, la ville de Strasbourg doit être prise. Une offensive massive est donc prévue pour début Janvier 2018, comprenant de l'artillerie lourde, des forces héliportées, et plusieurs divisions d'infanterie.

Partant de Besançon, les troupes du huitième corps d'armée, aux ordres du Colonel Louis Lapeyrière sécurisent Belfort le huit Janvier, atteignent Thann et Altkirch le neuf et entrent dans Mulhouse le dix. La ville n'oppose aucune résistance à leur approche, et Lapeyrière laisse sept mille hommes basés le long de l'axe Mulhouse-Belfort pour sécuriser son ravitaillement. Il s'élance ensuite au travers de la Plaine d'Alsace, atteint Colmar le douze janvier, Sélestat le lendemain, et y livre un combat de trois jours contre un petit groupe de partisans mobilisés par la commune de Strasbourg pour bloquer sa progression. Malheureusement, la ville se rend le dix-sept Janvier, et Lapeyrière peut continuer son attaque contre Strasbourg. Le dix-huit il établit son poste de commandement à Erstein et envoie un corps d'Armée capturer la ville de Molsheim, ou d'importante forces armées constitués de Partisans issus des milices de droite modéré se sont retranchés dans la vieille ville. Lapeyrière a en effet sécurisé la plaine d'Alsace. Mais il sait que sa ligne logistique principale est toujours menacée par les partisans Vosgiens, encore nombreux et actifs. En outre, les abords directs de Strasbourg sont bien défendus par les miliciens de la Garde Rhénanne et ces derniers sont prêts à tenir un long siège : ils ont renforcé la plupart des anciennes défenses de la ville et disposent toujours de deux ponts sur le Rhin qui leur garantissent un ravitaillement régulier : le Pont Pierre Pfimlin entre Eschau et Illkirch Graffenstaden, et le Pont de Khel au cœur de Strasbourg. Avant de lancer son attaque contre la ville, il veut donc pouvoir l'encercler, et entend ainsi prendre les villes de Molsheim, Obernai, Saverne, Brumath, Haguenau et Bichwiller. En attendant, il positionne son artillerie et pillone les abords de Strasbourg.

Le vingt-deux janvier, son Etat-Major l'informe qu'Obernai et Molsheim sont tombée, et que ses forces combattent désormais les partisans dans les montagnes de Mutzig, Gresswiller, Soultz-les-bains, et plus au Sud, directement dans le piémont des Vosges. Une colonne blindée fonce alors en direction de Saverne, mais elle est arrêtée par un raid des partisans aux environs de Wasselone et Marlenheim ou les équipages sont contraint de combattre les Rebelles rues par rues. L'encerclement de Strasbourg est dès lors sérieusement compromis, et il semble que Lapeyrière et ses troupes devront se contenter d'une attaque par le Sud et du seul col de Schirmeck comme ligne de ravitaillement, s'ils parviennent à le sécuriser, pour prendre Strasbourg, car dans la ville, malgré les bombardements, les Rebelles semblent devoir organiser sérieusement leur résistance et Strasbourg pourrait bien être une noix sur laquelle le régime de Tefourait risque de se casser les dents.

Mais pour les habitants et citoyens de la ville, ces problèmes sont bien lointains, car avec l'approche de l'armée française, le ravitaillement des ONGs à cesser, et le colonel Lapeyrière et ses troupes représentent assurément une sévère épreuve à traverser ...
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